Le procédé épuratoire de la station d’épuration (STEP) de Poligny est de type “boues activées à aération prolongée”. Sa capacité épuratoire est de 600 équivalents habitants (EH), soit la pollution produite par 800 habitants.

Il se décompose de la manière suivante :

  1. Arrivée des effluents dans le poste de relevage, qui fait office de bassin d’orage  (ou bassin tampon). Cet ouvrage de 25 m³ permet de maîtriser les à-coups hydrauliques de temps de pluie. L’effluent est ensuite pompé vers le prétraitement (2).

    En effet, bien que le réseau d’assainissement soit de nature séparative, il existe des mauvais raccordements (eaux pluviales dans le réseau d’eaux usées), qui apportent de l’eau de pluie (eaux claires météoriques) vers la station d’épuration.

  2. Les effluents sont prétraités par un tamis rotatif (enlèvement des déchets solides (> 0,75 millimètres) présents dans les eaux brutes).

  3. L’effluent est ensuite épuré par un traitement biologique : des bactéries, cultivées dans un bassin d’aération, vont se nourrir de la pollution biodégradable présente dans l’eau. Les bactéries se développent sous forme de flocs, appelée également “boues biologiques”.

    Dans le bassin d’aération, de l’air est injecté par une turbine pour apporter l’oxygène nécessaire au métabolisme de certaines bactéries.

  4. Le mélange “eau et boues” entre ensuite dans un clarificateur : dans cet ouvrage, la vitesse ascensionnelle est très faible permettant aux boues de décanter au fond, libérant l’eau ainsi épurée.

  5. Une partie des boues liquides du bassin d’aération (3) sont extraites vers la filière boues composée de 6 lits macrophytes (lits de sable plantés de roseaux). Ces lits permettent de stocker et sécher les boues. Ils sont curés environ tous les 7 ans. Les boues sont généralement évacuées en épandage agricole ou en compostage.

  6. L’eau traitée, surverse du clarificateur (4), puis est rejetée dans une lagune d’infiltration.

Schéma du procédé épuratoire de la station d’épuration de Poligny

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